La Kétouba est un document qui a traditionnellement décrit les obligations d'un mari envers son épouse, vêtements et droits conjugaux compris. On peut trouver une référence à ces obligations dans l'Exode (21:10,11) bien qu'aucune mention ne soit faite d'un document. Les Apocryphes (les livres deutérocanoniques), cependant, mentionnent l'apport d'un rouleau à la cérémonie de mariage de Tobias et Sarah, une première forme de la Kétouba en quelque sorte.
Durant l'Exil babylonien, 586-536 av. J.-C., apparut le besoin de protéger la propriété de l'épouse, inscrite au nom de son mari. Beaucoup d'hommes ont migrèrent en Egypte, laissant derrière eux femmes et familles.
La prédilection à Babylone pour des contrats légaux écrits fut à l'origine de la Kétouba. Les papyrus en Araméen (une forme postérieure de l'Hébreu) datant de 440 av. J.-C. environ, décrivent clairement les principes pour garantir la propriété de l'épouse. Les sommes à verser au père de la mariée, ainsi que la dot de chacun des fiancés y sont clairement stipulées. De plus, la femme est nommément désignée comme bénéficiaire de la propriété à la mort du mari.
Presque quatre cents an plus tard, commence à paraître dans la Kétouba la somme que le mari devra verser à son épouse dans le cas d'une séparation. La Kétouba devient alors un contrat signé par le fiancé et remis à la jeune mariée. La formule la plus ancienne de la Kétouba est notée dans le Talmud et figure encore aujourd'hui dans le texte Orthodoxe.

La pratique d'enluminer des manuscrits et de décorer des objets relevant du rituel remonte à des milliers d'années. Le concept de Hiddur Mitzvah, (embellissement d'une Mitzvah), a conduit à la création d'un patrimoine d'objets rituels dans l'art juif.

On peut voir des Kétoubot richement décorées en provenance de Perse, Italie, Turquie et Afrique du Nord dans les grands musées du monde. La décoration d'une Kétouba reflète souvent le style du temps et peut inclure des motifs du pays d'origine comme drapeau ou couronne. Des motifs juifs sont également fréquents tel le lion de Judah et des formes stylisées de calligraphie hébraïque comme le text en Araméen en haut de cette page.
Les Kétoubot sont souvent une source inestimable de données et les amateurs de généalogie ne peuvent que leur être reconnaissants.