![]() Auteur: Hamza Ben Driss Ottmani
Si Mogador m'était contée, nouveau roman de
Editeur : Eddif |
Pâtisserie Driss
![]() L'une des meilleures
et certainement la plus ancienne. Dans "Si Mogador était contée" Hamza Ben
Driss Ottmani raconte les débuts de cette institution locale.
A la fin des années 20 le
jeune Driss est chef pâtissier chez un patron qui va se perdre au jeu et,
faute de pouvoir payer son employé, lui donnera le matériel de la
pâtisserie en faillite. Pour Driss qui s'installe à son compte en face de
la grande mosquée les débuts sont difficiles et puis un jour il reçoit une
commande : des gâteaux pour un buffet de 300 personnes qui sera servi à
bord d'un bateau de guerre français mouillé dans la baie. Tout le gratin
de la région est de la fête et en fin de soirée l'Amiral remercie ses
hôtes félicitant tout particulièrement les préparations du pâtissier dont
il a oublié le nom.
- Il s'appelle Si Driss de la place du Chayla lui souffle t'on à l'oreille, ce que répète l'Amiral à
son assemblée de notables ... le lendemain on se bousculait à l'entrée de
la pâtisserie du Maâlem Driss.
Le succès depuis ne s'est jamais démenti et à Essaouira
on se souvient de ce pâtissier décédé en 1994, toujours en
blouse blanche, sur la tête un tarbouche en feutre rouge, sur le nez
d'éternelles lunettes de soleil, des babouches aux pieds et à la
main son vélo. A Essaouira il a longtemps été le seul pâtissier avec un juif qui faisait de bons gâteaux mais un peu secs et croquants comme ceux traditionnels des marocains. Chez Driss c'était croissants, et pains au chocolat pour les petits déjeuners et pâtisserie à la crème avec dessus de vraies amandes et pas des cacahuettes. Comme en Europe il y avait aussi des grands gâteaux à partager en plusieurs parts. A Noël sabots en chocolat et des œufs à Pâques. |
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